mardi 14 octobre 2014

Incinération des déchets : Bejaïa face à une catastrophe sanitaire

Au moins cinq communes de la wilaya de l’ouest de Bejaïa font face à une catastrophe sanitaire et écologique. En cause, les fumées toxiques issues de l’incinération des déchets ménagers, industriels et hospitaliers polluent. Elles se propagent dans l’atmosphère exposant ainsi plus de 100 000 habitants de la vallée de la Soummam à des maladies lourdes, dont notamment le cancer. « Mes enfants souffrent. Ils respirent des fumées dangereuses issues des ordures qui sont brulées à chaque coin de rue. Je lance un cri de détresse aux autorités afin de trouver une solution au problème des déchets ménagers », s’alarme Malika, mère de 3 enfants habitant la ville d’Akbou, à 60 km à l’ouest de Bejaia. Salem Hamzaoui, militant écologiste, dénonce « l’incinération des déchets, une pratique très nocive pour la santé publique ». « Les fumées d’émission de dioxines et de furannes cancérigènes sont inhalées depuis plus d’un mois par les habitants », affirme-t-il. Les citoyens des communes d’Akbou, Ighram, Amalou, Boudjelil et Seddouk interpellent les autorités pour mettre fin à l’incinération des déchets et lancer des projets de recyclage. Faute d’usines de recyclage, les déchets sont incinérés. Et le problème s’est accentué depuis plus d’un mois. Depuis août, les villageois de Biziou, riverains de oued Soummam, s’opposent à tout dépôt de déchets dans leur commune. Ils ont exigé la fermeture d’une décharge implantée au seuil de leurs maisons. La décharge accueille les ordures de cinq communes. Face à cette crise, les autorités se sont caractérisées par une déconcertante inertie et une incompréhensible incompétence, selon les habitants. « Il a fallu un mois de crise écologique pour qu’enfin une réunion regroupe le wali, la direction de l’environnement, des élus de l’APC d’Akbou et des représentants des habitants du Biziou. Mais la réunion n’a débouché sur aucune solution concrète. Aucun projet de recyclage n’est annoncé. Les autorités se sont contentées de promettre la fermeture sous six mois de la décharge de Biziou et d’annoncer un projet de réalisation d’un Centre d’enfouissement technique (CET) prévu à Gueldamane, au contrebas d’Amalou », selon Salem Hamzaoui. « Les centres d’enfouissement des déchets polluent les nappes phréatiques », prévient ce militant écologiste. Le recyclage des déchets est la seule solution durable est mystérieusement absente des débats. L’Algérie est à la traîne en matière de recyclage. Le pays ne compte que 245 micro-entreprises de recyclage, avec un taux de recyclage insignifiant qui ne dépasse pas 1%. Un chiffre aux antipodes des annonces et des promesses du gouvernement. Un Programme national de gestion des déchets municipaux (Progdem) a été annoncé, il y a quelques années, mais depuis, rien n’a été fait. Source: http://www.tsa-algerie.com/2014/10/14/incineration-des-dechets-bejaia-face-a-une-catastrophe-sanitaire/

lundi 22 septembre 2014

ASSIF N SOUMMAM : l'heure est Grave !!!!!!!

Des centaines de poissons ont été retrouvés morts au niveau de Assif n Soummam, l'heure est vraiment grave!? D’après la radio locale de même nom et selon un vétérinaire dépêché sur le lieu de "DRAME", les poissons sont morts suite à un déversement d'un produit chimique très toxique. Pour rappelle plusieurs usines sont griffées tout au long de ce ASSIF et elles sont toutes dépourvues de stations d'épuration. Adorez l'argent avant la vie, vous récoltez la mort, aujourd’hui c’est des poissons demain nos les humains, le danger nous guette……… il n’est pas loin. Photo Prise à VIF à SIDI AICH pas loin du pont dit " PONT DES ITALIENS".

mercredi 26 mars 2014

Ecologie et présidentielle: Les pesticides, un bon thème électoral

La campagne électorale commence à atteindre sa vitesse de croisière en continuant à s’appuyer sur un discours qui privilégie la dimension politique et les aspects économiques et sociaux qui lui sont associés. L’écologie est absente de ce discours, le constat en a été fait. Pourtant, ce ne sont pas les thèmes sensibles qui manquent.Mais cela demande au préalable un travail d’information et de sensibilisation qui est rarement entrepris, sauf sur les problèmes directement perceptibles par la population et qui se résument actuellement à la gestion des déchets parce que personne ne veut avoir une décharge, quelle que soit son appellation, dans son voisinage.
Les risques imperceptibles, porteurs de dangers plus grands, comme l’impact des pesticides utilisés dans les activités agricoles ou chez soi, sont ignorés. Il est très rare de lire dans la presse une information qui concerne ces risques, et quand cela se produit, aucune suite n’est donnée. En novembre dernier, la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Tipasa avait ouvert une enquête pour déterminer les causes et circonstances de la mort de près d’un quintal et demi de poissons mulets au niveau de l’oued Damous, à l’extrême est de la wilaya. Les engrais et pesticides utilisés au niveau des serres agricoles disséminées sur les berges de ce cours d’eau n’étaient pas étrangers à cette mortalité. Au sud du pays, l’annonce d’incursions imminentes de criquets pèlerins renforce le sentiment de crainte devant les risques liés aux pesticides, quand on sait que la lutte antiacridienne met dans la nature une grande quantité d’acridicides, déposés dans des lieux appropriés dans l’attente de l’offensive ou épandue au sol pour faire face à l’arrivée des essaims. Autre raison de s’inquiéter : le stockage des produits périmés, dont une partie a été classée « polluants organiques persistants ». Ce sont des substances qui, introduites dans la chaîne alimentaire, peuvent provoquer, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), chez l’animal et l’homme des cancers, des anomalies dans l’appareil reproducteur, ainsi que des lésions des systèmes nerveux et immunitaires. Ces polluants sont pris en charge par la Convention de Stockholm, adoptée en mai 2001, sous les auspices du Pnue. Le Programme national de gestion des déchets spéciaux (PNAGDES), valable sur dix années (2003-2013), a prévu de les éliminer à fin 2013, en même temps que tous les stocks de déchets spéciaux. Le passage de l’agriculture extensive à l’agriculture intensive, imposé par la réduction de la surface agricole utile (à cause de l’avancée du béton) et les considérations de rendement (la loi du profit), a conduit à accroître l’utilisation des engrais et des pesticides. Le marché des pesticides, qui était fortement encadré au plan juridique et limité à quelques opérateurs publics, a vu surgir de nouvelles sociétés privées difficilement contrôlables avec une part d’informel telle qu’elle empêche la traçabilité indispensable pour ce type de produits. On sait que la Commission européenne a pris une mesure de restriction, pendant deux ans, à compter du 1er décembre 2013, de l’utilisation de trois produits chimiques (la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame) utilisés dans des pesticides considérés comme responsables de l’hécatombe d’abeilles dans l’Union européenne. L’EFSA, l’autorité européenne de sécurité des aliments, a lancé une alerte sur deux insecticides néonicotinoïdes – l’acétamipride et l’imidaclopride – qui auraient une incidence sur le développement du système nerveux humain.
Une note qui rassure : selon les rapports officiels, l’Algérie s’est fixée comme priorité de développer et de généraliser, à fin 2012 – une échéance dépassée – les pratiques agricoles productives durables, en retirant les produits phytosanitaires toxiques et en encourageant des solutions naturelles moins polluantes et des méthodes alternatives basées essentiellement sur la lutte biologique. Source :http://www.reporters.dz/ecologie-et-presidentielle-les-pesticides-un-bon-theme-electoral/1359

Chemini : Catastrophe écologique

Pas moins de sept à huit comités de village et une association de la daïra de Chemini, sur les hauteurs de Sidi Aïch (wilaya de Béjaïa), viennent de tirer la sonnette d’alarme. Ils dénoncent une catastrophe écologique qui se déroule en plein jour et au su des autorités locales.
Les déchets et les débris du lycée de Chemini, dénoncent-ils dans une lettre, contenant de l’amiante, un produit hautement cancérigène, viennent d’être transportés et déposés en plein air, tout au long de la route qui mène vers l’antenne RTA Akfadou. Et c’est de cet endroit, poursuivent-ils, que provient l’eau consommée par la population de toute la région, mais c’est aussi un lieu de pâturage, d’élevage, d’agriculture, etc. Les comités de village de Chemini et l’association de cette commune alertent les responsables et autres organismes concernés sur le fait que la présence de l’amiante peut provoquer des maladies et avoir des conséquences sur l’écosystème de toute la région. La balle est donc dans le camp de la direction des autorités locales, du ministère de l’Environnement, des ONG activant dans ce secteur afin de prendre les dispositions nécessaires (enlever les déchets et les débris d’amiante, dépêcher une équipe d’analystes) pour protéger cette région d’une véritable catastrophe écologique. N. K Source: http://www.elwatan.com/regions/kabylie/bajaia/chemini-catastrophe-ecologique-25-03-2014-250510_143.php

Béjaïa - Toudja à l’heure de la Fête de l’eau

Les organisateurs ont décidé de dédier cette édition à l’un des membres fondateurs du Musée de l’eau de Toudja, le regretté M’hand Kasmi, natif de la localité.
Réputée pour ses sources naturelles et ses ressources hydriques non moins négligeables, la commune de Toudja vient d’organiser la 5e édition de la Fête de l’eau (Thamaghra Waman), un rendez-vous annuel qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de l’eau (22 mars). Les organisateurs, à savoir l’APC de Toudja, les Amis du Musée de l’eau, et la dynamique association Gehimab de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, ont décidé de dédier cette édition à l’un des membres fondateurs du Musée de l’eau, le regretté M’hand Kasmi, natif de la région. Un grand portrait du défunt est d’ailleurs accroché à l’entrée principale de ce musée, premier du genre en Algérie, qui porte désormais son nom. Des centaines de personnes, venues de plusieurs régions de Kabylie, ont afflué dès la matinée de cette journée de samedi, au chef-lieu communal de Toudja, situé à quelque 22 km au nord-ouest de la ville de Béjaïa. Des chercheurs universitaires, des artistes, des journalistes, des représentants du mouvement associatif, dont des membres de l’association Rivage de Marseille, étaient présents à ce rendez-vous annuel. Du côté des officiels, seuls le président de l’APW de Béjaïa, Mohamed Bettache, et le conservateur des forêts de la wilaya, Ali Mahmoudi, ont tenu à marquer de leur présence cette cérémonie. “C’est la cinquième fois que je viens ici pour assister à la Fête de l’eau de Toudja. La seule originalité étant la baptisation du Musée de l’eau du nom de mon défunt ami, M’hand Kasmi, l’initiateur du projet”, nous déclare Ali Sayad, anthropologue algérien. Notre interlocuteur a tenu, toutefois, à déplorer les défaillances constatées dans l’organisation de cet événement, ce qui a laissé les invités totalement désorientés. “L’édition de cette année est mal organisée. Nous sommes livrés à nous-mêmes. Les organisateurs de cette fête annuelle devraient se pencher sérieusement sur ce volet. Ils doivent faire des réunions d’évaluation qui leur permettront de mieux préparer, dès maintenant, l’édition de l’année prochaine”, a-t-il souligné. Évoquant le parcours et les valeurs humaines de son camarade disparu, M. Sayad nous a fait lecture du dernier message SMS que lui avait envoyé le regretté M’hand Kasmi, le 1er mars 2013, dont voici la teneur : “Le Musée de l’eau de Toudja est le seul musée du monde musulman qui peut ouvrir ses portes au moment de la prière du vendredi”.
Pour notre interlocuteur, ce message à lui seul renseigne bien sur la personne de M’hand Kasmi, qui se revendiquait de l’Islam de ses ancêtres, celui de la tolérance et de la paix. À noter que les hôtes de Toudja ont eu droit à un programme riche en activités. Randonnées pédestres à travers les prairies verdoyantes, visite du Musée de l’eau, de la source de Toudja, des sites historiques, tels que les vestiges romains et les moulins à eau, des chemins de l’eau qui traversent le village, déjeuner champêtre, préparé à base de produits locaux, démonstration d’escalade avec le club de spéléologie de Béjaïa, atelier en astronomie…, sont autant de festivités ayant marqué cette édition. Par ailleurs, l’orchestre kabyle d’Ahbab Cheikh Saddek Abdjaoui a égayé l’assistance avec un concert de musique andalouse. Enfin, une conférence-témoignage intitulée “Hommage à notre ami M’hand Kasmi”, a été animée dans l’après-midi, par des amis du défunt, qui ont tenu à saluer son geste et à lui rendre un grand hommage pour tout ce qu’il avait fait aussi bien pour sa région que pour l’Etat algérien. Rappelons que M’hand Kasmi est né à Toudja le 11 mai 1953. Après un cursus scolaire des plus enviables, il entamera une riche carrière de haut fonctionnaire après sa sortie de l’Ecole nationale d’administration (ENA). Rongé par une maladie pernicieuse, l’enfant prodige de Toudja a rendu l’âme le 21 août 2013 à Paris. Par : Ouhnia Kamel Source :http://www.liberte-algerie.com/algerie-profonde/toudja-a-l-heure-de-la-fete-de-l-eau-bejaia-218219

jeudi 20 février 2014

Nicolas Hulot en Algérie : «Il faut aller au-delà…»

Le célèbre militant écologiste, journaliste et explorateur connu du public algérien pour ses splendides images sur la nature et ses reportages fabuleux diffusés dans les séries documentaires d’ «Opération Okavango» et d’«Ushuaïa Nature», est en Algérie depuis hier.
Lors de la conférence de presse donnée à la résidence Nedjma de l’ambassade de France à Alger, M. Hulot a expliqué le motif de sa visite : «J’ai décidé, depuis deux ans maintenant, de me consacrer à plein temps à la mobilisation de la société, car ce qui va se passer dans les années qui viennent sera déterminant pour l’avenir de la planète. Depuis un an et demi, je suis l’envoyé spécial du président Hollande pour écouter et pouvoir ainsi créer les conditions pour que la prochaine Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP21), qui se tiendra à Paris en novembre 2015, débouche sur les meilleurs résultats. J’ai accepté cette mission parce que je fais partie d’une petit groupe qui a convaincu le président Hollande d’accueillir la COP21, en veillant à garder toute mon indépendance même si je bénéficie de l’appui de tout le réseau diplomatique français.» Après 25 ans d’engagement avec les ONG à travers la Fondation Hulot pour la nature et l’homme, le militant pour la protection de la planète dit avoir pris progressivement conscience des enjeux environnementaux par l’observation et les constats sur le terrain, et par la lecture d’innombrables rapports et documents. Il a jugé qu’est venu le temps de traduire cette prise de conscience par des actes. Le message de Nicolas Hulot est de persuader les décideurs, poussés par la société, notamment les jeunes, à dépasser les divisions classiques. «Il faut aller au-delà des considérations géographiques, historiques, culturelles, économiques et stratégiques», dira le défenseur de l’environnement, car si on tarde à passer à l’action, les phénomènes de déséquilibres comme par exemple pour le climat, vont se développer de manière exponentielle. Slim Sadki source: http://www.elwatan.com/actualite/nicolas-hulot-en-algerie-il-faut-aller-au-dela-20-02-2014-246466_109.php