jeudi 19 mars 2009

EAU : trois lettres qui valent de l'or

Nous savons que les réserves de pétrole, de gaz et même de charbon sont limitées. Nous ne pensions pas qu’il en allait de même pour l’eau… douce, celle que nous buvons, celle qui est nécessaire à l’agriculture, aux forêts, à l’industrie. D’autant que d’ici à 2050, les besoins mondiaux en eau auront doublé.

Certes, elle est inépuisable, parce qu’elle se renouvelle. Mais peu au rythme des besoins. Le réchauffement climatique entraine une plus forte évaporation, le cycle des pluies étant aussi touché, la quantité d’eau disponible diminue et les disparités entre les régions du monde qui en ont et celles qui n’en ont pas augmentent.

La population mondiale progresse, nous vivons de plus en plus dans des mégapoles fragiles. Les pollutions d’origine urbaine, industrielle ou agricole se développent. L’eau devient impropre à toute consommation. Parce qu’elle nous est vitale, il faut aller la chercher de plus en plus loin.

Sans changement de notre façon de l’utiliser (et de la gaspiller) nous courrons vers les plus grands dangers. D’abord celui d’en manquer, mais aussi celui de diviser un peu plus le monde agricole (qui consomme quelque 70% de la ressource), l’industrie (20%) et les humains (moins de 10%) et même l’apparition de conflits pour en avoir.

Les projets les plus fous font régulièrement leur apparition comme l’idée de remorquer des icebergs de l’Arctique vers l’Europe. Politiques, scientifiques, spécialistes se réunissent ces jours ci à Istanbul pour tenter d’agir.

mercredi 11 mars 2009

La Soummam : Les cours d’eau pollués par la margine

Les effluves nauséabonds et les émanations fétides des rejets domestiques plus patents au cours des étiages des saisons sèches, ont cédé la place à l’occasion de cette olivaison à un autre type de pollution générée par l’activité saisonnière des huileries. Rares, en effet, sont les établissements qui disposent de bassins de décantation efficients pour recueillir les rejets liquides, notamment les margines. Quand on sait qu’une tonne d’olives traitées génère 40% de margines, 40% de noyaux et seulement 20% d’huile, on mesure facilement le brouet diabolique qu’on fait ingurgiter quotidiennement au milieu récepteur : les cours d’eau. Bien que non toxique, cette pollution d’origine organique causée par la margine, n’en est pas moins encombrante. C’est un produit dense qui ne décante pas, d’où la menace qu’il fait planer sur ces écosystèmes dont l’équilibre est déjà fragilisé par les multiples atteintes qu’il subit du fait de l’action anthropique. Pourtant, ce sous-produit de l’olive ne demande qu’à être valorisé (fabrication de savon) pour peu que le circuit de traitement soit réalisé et mis en service.

Mais il y a manifestement loin de la coupe aux lèvres, à voire la façon dont certains investisseurs dans la filière oléicole appréhendent cette solution. En effet, évoquer avec eux la perspective de création d’unités complémentaires de transformation de margine en saison, revient à tirer des plans sur la comète pour l’avenir. “C’est une option qui n’intéressait pas grand monde, étant donné que l’activité ne dure que quelques mois tout au plus. Pire, il y a des saisons où la production est au plus bas, ce qui contraint des gérants d’huileries à mettre moulins à l’arrêt, faute d’olives à triturer.

S’aventurer dans de telles conditions dans une entreprise industrielle, c’est prendre le risque de se casser les dents”, estime un oléifacteur établi en haute Soummam.
Source: http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=67819&ed=MjA2Mw==

mercredi 4 mars 2009

JOURNEE MONDIALE DE L'EAU LE 22 MARS 2009 : UNE EAU PARTAGEE - DES OCCASIONS PARTAGEE

Cette année pour la Journée mondiale de l’eau, l’attention est attirée sur les eaux qui traversent les frontières et nous lient tous ensembles.


Les 263 lacs et bassins fluviaux transfrontaliers dans le monde comprennent les territoire de 145 pays et couvrent près de la moitié des terres immergées de la planète. De grands réservoirs d’eau douce se déplacent également en silence en dessous des frontières, au sein des aquifères souterrains.

Il y a assez d’eau douce pour répondre aux besoins de tous, mais l’eau n’est pas distribuée de manière égale, et souvent, n’est pas gérée convenablement. Plusieurs pays doivent déjà faire face à une pénurie en eau croissante. Dans certaines régions, la disponibilité en eau douce de bonne qualité a été réduite à cause de la pollution due aux déchets humains, à l’industrie et à l’agriculture. Depuis 1900, la moitié des zones humides du monde, notre principale source d’eau renouvelable, a été perdue. Le changement climatique va certainement avoir un impact sur l’approvisionnement en eau douce dans de nombreuses régions.

Chaque pays cherchant à satisfaire ses besoins en eau à partir de ressources limitées, certains prévoient de nombreux conflits à venir. Mais l’histoire nous montre que la coopération, et non pas les conflits, est la réponse la plus fréquente aux questions relatives à la gestion des eaux transfrontalières.

Durant les 60 dernières années, plus de 200 accords internationaux relatifs à l’eau ont été signés et seulement 37 cas de violence entre Etats pour l’eau ont été rapportés.

Nous devons continuer à encourager les opportunités de coopération que peut apporter la gestion transfrontalière de l’eau. Nous partageons la responsabilité de la gestion des eaux transfrontalières du monde pour les générations actuelles et à venir.
Le site officiel de la Journée mondiale de l’eau 2009 : http://www.unwater.org/worldwaterday/index_fr.html