lundi 24 novembre 2008

L’habitat durable en Algérie


La première maison bioclimatique sera rurale
Le prototype, conçu et réalisé par le Centre national d’études et de recherches intégrées du bâtiment (Cnerib) en collaboration avec le CDER (Centre de développement des énergies renouvelables) a été sélectionné dans le cadre d’un concours lancé par le programme MED-ENEC (Mediterranean Energy Efficiency in Construction Structure) en 2006. Le projet sera réceptionné dans moins d’un mois.par dz.com qui n’est pas considéré comme étant un nom de domaine algérien.

La surconsommation de l’énergie fossile accentuant les émissions atmosphériques de gaz à effet de serre (GES) mais également le fait que le bâtiment soit le premier poste de consommation de l’énergie – 40% du bilan énergétique annuel est consommé par ce secteur. Cette consommation, qui a triplé durant les trois dernières décennies dans le bassin méditerranéen et il est prévu sa multiplication par le même facteur d’ici l’an 2025, a impulsé chez les chercheurs, algériens cette fois, l’idée de repenser la maison de demain. Le deal étant de concrétiser via matériaux et équipements “durables” l’efficacité énergétique dans le secteur de la construction. Cette première expérience concerne dans un premier temps la maison rurale qui se verra conférer un nouveau concept, celui de l’habitat durable intégrant l’architecture bioclimatique dans sa conception.
Il faut dire qu’à l’heure où les sociétés modernes en sont à réaliser des “éco-quartiers”, déjà très présents en Europe du Nord (Comme BedZed : Beddington Zero Energy “fossil” Development, nom futuriste donné au quartier défavorisé situé au sud de Londres) et des villes vertes et ont développé, comme c’est le cas en Allemagne, le concept insolite “Bepos” (bâtiment à énergie positive), l’Algérie est loin derrière et accuse un retard certain dans le domaine du développement durable. C’est dire le peu d’intérêt encore accordé par les pouvoirs publics aux avancées technologiques dans le secteur de la construction notamment. Néanmoins, la maison témoin conçue par le Cnerib et retenue par le programme de l’Union européenne qui en assure le financement, répond à trois principaux critères qui sont le potentiel pour la dissémination, le concept d’énergie et l’avantage environnemental.
Le premier critère est intéressant à plus d’un titre vu que le programme du million de logements lancé par le président de la République en 2000 prévoyait la réalisation d’au moins 450 000 logements ruraux, en partie subventionnés par l’?tat, le double objectif étant de freiner l’exode en “fixant” les populations rurales. En substance, les principales contraintes techniques imposées aux architectes bioclimatiques et aux techniciens ont essentiellement porté sur la mise en œuvre des mesures relatives à l’efficacité énergétique dans le bâtiment à travers l’application de la réglementation thermique, l’utilisation des énergies renouvelables et le développement de nouveaux matériaux et systèmes constructifs à haute qualité énergétique (HQE). L’augmentation fulgurante de l’activité de construction en Algérie (immeubles d’habitation, grands équipements...) n’est pas un moindre détail car “le secteur du bâtiment, comme le souligne M. Afra, premier responsable du Cnerib, est à juste titre celui où l’on peut économiser le plus d’énergie”.

Des impératifs tant technologiques qu’environnementaux
Pour rappel, en 2000, il y a donc de cela huit ans, le décret 2000/90 du 24.04.2000 portant réglementation thermique des bâtiments neufs était censé être appliqué immédiatement pour les bâtiments publics, contre 5 ans pour la construction individuelle. Rien n’en fût ! Alors que déjà bien plus tôt, soit en 1997 et 1999 – ce qui aurait dû faire avancer les choses – le Cnerib avait élaboré deux DTR (documents techniques réglementaires) y afférents. Il y est question d’atteindre l’efficacité énergétique via la maintenance du niveau de confort situé d’après l’OMS (Organisation mondiale de la santé) entre 18°C et 25°C . “Ce qui se résume, en des termes plus simples, à la recherche de la sobriété contre le gaspillage”, souligne M. Afra.
“Comment faire pour gérer les apports et les déperditions calorifiques tout en privilégiant le confort ?” et “quelles doivent être les caractéristiques mécaniques et chimiques du matériau de construction ?” ont, en outre, constitué la problématique de base du projet. En effet, la maison durable se devait de répondre à des impératifs tant technologiques qu’environnementaux par l’application des mesures passives, d’une part, et des mesures actives, d’autre part. Pour ce qui est des premières, il s’agit de l’orientation (le sud est privilégié pour limiter au maximum la facture énergétique), l’ombrage naturel (par les plantations), la ventilation naturelle, l’isolation de l’enveloppe, le double vitrage (qui divise par deux à trois, le flux de chaleur), l’éclairage naturel et les lampes à basse consommation (elles réduisent de 5 fois la consommation en énergie) et l’isolation optimale de l’enveloppe et de la toiture.

La brique de terre, la pierre, le gypse... des matériaux à valoriser
Pour ce qui est des matériaux, si celui en vogue dans les pays européens est le bois, pour ses qualités d’isolant thermique, en Algérie, ce sont les matériaux locaux tels que la brique de terre ou béton de terre stabilisé (BTS) et la pierre – les deux ne nécessitent pas d’énergie lors de leur extraction et fabrication puisque le plus souvent extraites de l’assiette en question – mais également le plâtre et le gypse qui sont privilégiés dans les pays de la rive sud. Le responsable du Cnerib estime que ces matériaux sont à valoriser et à développer davantage. La brique de terre, matériau de base de la maison durable, doit être utilisée dans un système constructif à base de maçonnerie porteuse chaînée – qui consomme moins d’eau, moins de sable et moins de rond à béton – par rapport à sa ductilité. “Ce système peut aller jusqu’au R+2 en zone III (zone sismique) avec une performance parasismique certaine – les poteaux ont une section de 15x15 contre 35x35 pour le système poteau poutre classique. Le chaînage n’est, par ailleurs, pas indispensable pour les régions du Sud !” précise notre interlocuteur. Les mesures actives concernent, en outre, le recours aux panneaux solaires (utilisation de l’énergie solaire) pour l’eau chaude sanitaire. Un serpentin est encastré dans le plancher de la maison pour la chauffer en hiver. Toutefois, le système s’inverse pour la rafraîchir en été. Intégrées dans le bâtiment, ces mesures permettent de réduire jusqu’à 50% la consommation énergétique, de préserver l’énergie fossile et d’atténuer les émissions de CO2. Quand on sait que celui-ci est aujourd’hui coté en Bourse ! Et si la maison durable requiert près de 10% d’investissement supplémentaire, il faut savoir que la facture énergétique est amortie sur les 10 ans à venir. La maison verte s’harmonise parfaitement avec son environnement. C’est ce que l’on devra conclure à la livraison en décembre prochain de la première habitation écologique algérienne. Gageons qu’elle intéressera plus d’un.

Nahla Rif
http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=103920

mardi 18 novembre 2008

EP.RI.S.E. 4ème édition

LA FACULTÉ DE MÉDECINE D’ORAN - LABORATOIRE DE BIOSTATISTIQUE -Unité de surveillance épidémiologique - lance une formation en épidémiologie des risques sanitaires environnementaux (EP.RI.SE 4ème édition) , Du 10 au 21 janvier 2009 à la Faculté de médecine d’Oran

En collaboration avec :
Le Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’environnement
Et L’Agence Nationale de Développement de la Recherche en Santé (ANDRS).


Les professionnels concernés :

Les médecins, les biologistes, les ingénieurs en environnement, les techniciens supérieurs et autres professionnels intervenant dans le domaine de l’hygiène publique, de la santé publique et de l’environnement, souhaitant renforcer leur compétence dans l’analyse et la gestion des risques sanitaires liés à l’hygiène publique.

Durée de la formation : deux semaines
Les candidats doivent s’acquitter des frais d’inscription et de documentation

Pour tout renseignement, s’adresser au secrétariat du Laboratoire de Biostatistique
Tél et fax: 041 32 13 47

Dossier de candidature

• Fiche ou demande d’inscription
• Le curriculum vitae
• L’adresse postale avec le(s) numéros de téléphone
Le dossier de candidature doit être dressé avant le 15 décembre 2008 à l’adresse suivante :
EP.RI.S.E.
Laboratoire de Biostatistique
Faculté de Médecine d’Oran
BP 1510 Oran El M’Naouer 31000 Algérie
Tél et fax: 041 32 13 47
E-mail: biostat@biostat-oran.com
La session aura lieu du 10 au 21 janvier 2009 à la Faculté de Médecine d’Oran
(ex INESSM)

Le responsable du cours :
Pr. M. Bouziani


ÉPIDÉMIOLOGIE DES RISQUES SANITAIRES ENVIRONNEMENTAUX
Les risques sanitaires liés à la dégradation de l’environnement constituent une menace dans de nombreux pays, plus particulièrement dans certains pays en voie de développement. En Algérie, les phénomènes de pollution urbaine et les accidents de pollution des milieux physiques (eau, air…), se multiplient sans cesse. Par ailleurs, les mauvaises conditions d’hygiène dans les agglomérations favorisent la propagation de nombreuses maladies infectieuses et parasitaires.

De nombreux facteurs aggravent encore cette situation dans toutes les régions du pays. Il s’agit surtout de la dégradation de l’environnement urbain et périurbain, du peu d’intérêt accordé à l’hygiène publique et surtout à l’absence de formation dans les domaines de l’hygiène et des risques en santé environnementale.

Sachant que de nouvelles compétences sont requises pour appréhender et gérer les risques liés à la dégradation des milieux de vie, la formation envisagée dans le cours EPIRSE. se propose de combler ce déficit et d’apporter aux candidats des outils d’aide à la décision pour les problèmes des risques sanitaires liés à l’environnement.
Objectifs de la formation :

Le cours EP.RI.S.E. se propose :

1. D’initier les candidats aux outils et méthodes épidémiologiques utiles à la connaissance et à la gestion des risques sanitaires liés aux problèmes sanitaires environnementaux.

2. D’aider les candidats à identifier les problèmes de santé environnementale

Cette formation abordera essentiellement les domaines des risques sanitaires liés à la pollution urbaine et à la dégradation des milieux physiques.

Les thématiques :

• Les concepts : santé, environnement, écologie
• Environnement et santé environnementale
• Les risques sanitaires spécifiques
• Les pollutions de l’air, de l’eau et les déchets
• Hygiène et Sécurité alimentaire
• Les méthodes d’évaluation et de contrôle
des risques sanitaires : les indicateurs d’évaluation
• Les méthodes de surveillance
• L’environnement et la réglementation
• Les interventions de santé publique liées à
la pollution des milieux physiques.

Travaux dirigés :

La formation participative des candidats s’articule autour de travaux dirigés sur plusieurs thèmes :
• Gestion du risque infectieux lié à l’eau
• Analyse d’une enquête éco épidémiologique
• Gestion d’un risque de T.I.A.C.

mercredi 12 novembre 2008

Changements climatiques en Algérie : Des spécialistes tirent la sonnette d’alarme

L’avenir sur le plan climatique n’augure rien de bon pour l’Algérie. Des experts dans le domaine de la météorologie ont dressé hier un tableau noir de ce que seront les prochaines années dans notre pays.
Du fait qu’elle soit située dans le bassin méditerranéen, l’Algérie reste une région très vulnérable aux changements climatiques et catastrophes naturelles. S’appuyant sur des études scientifiques, les mêmes experts qui ont animé hier une journée d’étude météorologique au siège du ministère des Transports estiment que des pluies et des orages comme ceux qui ont caractérisé les régions de Ghardaïa ou Béchar seront de plus en plus fréquents. Mohamed Senouci, ingénieur en chef à l’Institut hydrométéorologique de formation et de recherche (IHFR), à Oran, et expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), soutient qu’il faut s’attendre à l’accentuation de ces phénomènes météorologiques, qui seront de plus en plus violents et dangereux. « Des études ont démontré qu’il y aura une aggravation de la désertification, des orages, de la pollution et autres phénomènes sur notre planète », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de l’Algérie, « il faut s’attendre à une réduction de l’ordre de 20% en termes de précipitation dans les prochaines années », a-t-il précisé.
LES VAGUES DE CHALEUR VONT SE MULTIPLIER
Parmi les impacts potentiels en Algérie, le professeur Senouci citera les phénomènes violents (cyclogenèse, vagues de chaleur, tempêtes de sable), les impacts sur les ressources en eau, sur la production agricole et sur la santé. Il avancera également que le XXIe siècle sera caractérisé par une augmentation des températures, de l’ordre de 4°. « Ce qui sera fatal, a-t-il déclaré, pour 30% des espèces animales. » Cet expert préconise de mettre le paquet sur la prévention. Ainsi, a-t-il proposé, pour ce qui est des aspects à résoudre, de passer à la variabilité climatique régionale et locale, de faire des indices d’impacts du changement climatique, de passer des modes globaux aux scénarios d’impacts et de multiplier des collaborations régionales. Sur le plan politique, il faut, à ses yeux, passer de la gestion des crises à la gestion des risques, intégrer toutes les causes, les politiques sectorielles, les savoirs locaux et les indicateurs de suivi des stratégies. « Il faut, dans le cadre méditerranéen, instaurer une meilleure collaboration », a-t-il estimé.
L’intervention de Dahmane Boucherf du centre de climatologie de l’Office national de météorologie (ONM) n’est pas moins rassurante aussi. Evoquant le cas de l’Algérie, ce dernier a indiqué que celle-ci partage les mêmes tendances climatiques du bassin méditerranéen, soutenant qu’il s’agit d’une région des « plus vulnérables » à la variabilité et aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles. M. Boucherf a également donné un aperçu sur l’évolution des précipitations et des vagues de chaleurs du pays depuis les années 1930, avec quelques projections à l’horizon de 2020, estimant qu’il pourrait avoir, dans le futur, un maximum quotidien de précipitations dépassant la moyenne annuelle habituelle dans le sud du pays. De même que la sécheresse et les vagues de chaleurs devraient se multiplier, a-t-il indiqué, précisant qu’« il y aura une diminution des saisons de pluies et une augmentation des températures de l’ordre de 1° à 1,5° à l’horizon 2020 ». Pour sa part, le directeur général de l’ONM, Ferhat Ounnar, a axé son intervention sur les projets pilotes en cours de finalisation, visant la réduction de la vulnérabilité des zones urbaines aux catastrophes naturelles, citant quelques réalisations, comme l’installation de dix stations automatiques climatologiques dans la wilaya d’Alger, d’un système de réception de données satellitaires et d’un radar météorologique pour la mesure des précipitations à Dar El Beïda.
Par Rabah Beldjenna
Source El Watan du 28/10/2008

vendredi 7 novembre 2008

LE MAIRE ECOLOGISTE NOUS QUITTE .... ADIEU FATAH, ADIEU L'AMI

La vallée de la Soummam s’est réveillée sous le choc jeudi matin (06/11/2008) après la tragique nouvelle du lâche attentat perpétré contre notre ami Fatah, le président de l’APC de Timezrit (Béjaïa). Le maire qui rentrait d’une mission d’Alger à bord d’un véhicule de l’APC, accompagné de son chauffeur et du chef de parc de la commune, a été surpris dans un guet-apens dressé par un groupe armé sur la RN 12, à la sortie d’Adekar, plus précisément au lieu-dit «Alma-Izamaren» situé à moins d’un kilomètre d’un point de contrôle fixe de la BMPJ de Lambert et à quelques encablures de l’intersection menant vers Tifra-Sidi-Aïch et El Kseur. Marié et père d’un petit garçon de 4 ans, Chibane Fatah, âgé de 43 ans, a été élu à la tête de la municipalité le 29 novembre 2007.

Notre ami Fatah était un homme humble, simple, militant de la démocratie et de « l’écologie » ; sa dernière décision concerne l’arrêt de tout déchargement des déchets au niveau d’Ighzer Maassoum (voir la publication du vendredi 06 juin 2008 ; http://adelahfir.blogspot.com/2008_06_01_archive.html ) une décision que ces prédécesseurs n’ont pas osé prendre pour motif de l’inexistante d’un CET.
Plusieurs milliers de personnes l’ont accompagné au milieu de la journée de vendredi à sa dernière demeure au cimetière de son village natal de Sidi-Abdelhak et Timezrit s’est avérée exiguë pour contenir toute cette foule qui a tenu à rendre un dernier hommage à notre ami Fatah. adieu .......

De Fateh CHIBANE accompagné à sa dernière demeure.
Au cimetière du son village natal " Sidi Abdelhak"
De Fateh CHIBANE accompagné à sa dernière demeure.

De Fateh CHIBANE accompagné à sa dernière demeure.
Fatah se repose sous l'olivier.

samedi 1 novembre 2008

Pollution de l’oued Soummam : L’écosystème en péril



L’oued Soummam se meurt et son fragile écosystème est en péril. Les indices de pollution sont tels qu’il ne s’agit plus de chercher aujourd’hui à préserver sa faune et sa flore, réduites du reste à leur plus simple expression, mais à éviter à la santé publique des épidémies dévastatrices.

Et pour cause, la multitude de forages desquels s’alimente la population des communes riveraines est menacée de pollution car le risque de contamination des nappes phréatiques est, selon un hydraulicien, très élevé. Près d’une quinzaine de communes riveraines, d’Akbou à Béjaïa, en passant par Ouzellaguen, Sidi Aïch et El Kseur pour ne citer que les plus importantes, y rejettent leurs eaux usées, les margines de leurs huileries pendant les périodes d’olivaison ainsi que leurs ordures ménagères et industrielles. Les rejets finaux d’assainissement et les décharges d’ordures ménagères et industrielles se comptent par dizaines. « Les travaux d’aménagement d’une décharge intercommunale contrôlée à Gueldamane, dans la commune d’Akbou, dotée d’une enveloppe financière de 80 millions de dinars, et devant recevoir les détritus de cinq municipalités environnantes, ont été bloqués par des propriétaires terriens. Comme la direction des Domaines n’a pas eu d’interlocuteur pour l’acquisition du terrain, une procédure d’expropriation pour utilité publique est engagée », affirmera M. Djinni Smaïl, directeur de l’Environnement de Béjaïa. « D’autres projets de décharges contrôlées sont aussi à l’étude du côté de Tinebdar et El Kseur », ajoutera notre interlocuteur. L’extraction effrénée de sable réduit, d’autre part, de manière importante, la capacité du lit de l’oued à filtrer les eaux de ruissellement. Les responsables des bureaux communaux d’hygiène sont sur le qui-vive, notamment pendant la saison estivale, et veillent en permanence à la javellisation de l’eau destinée à la consommation afin de prévenir les maladies à transmission hydrique.

Prenant naissance au lieu-dit Ichoukar dans la commune d’Akbou, confluent des oueds Sahel et Bousselam, la Soummam est l’un des plus importants oueds d’Algérie serpentant la vallée éponyme sur une longueur de 65 km et finissant sa course en mer méditerranée. Au réchauffement climatique ayant réduit ce fleuve en un ruisseau en été, s’ajoute la perte de l’apport en eau de l’un de ses plus importants affluents, l’oued Boussellam en l’occurrence, retenu par le barrage de Tichi-Haf. « Seule une vanne écologique coule en permanence. Les forages existants seront affectés toutefois à l’agriculture dès que le transfert des eaux du barrage sera effectif. Les sept réservoirs qui seront implantés dans le couloir Akbou-Béjaïa seront pleins 18 heurs sur 24 et régleront l’AEP des communes bénéficiaires », affirmera une source proche du projet.Une lueur d’espoir donc pour l’économie en général et l’agriculture en particulier de cette partie de la Vallée de la Soummam puisque l’irrigation des cultures maraîchères par les eaux de l’oued Soummam est interdite ces dernières années à cause justement de leur taux élevé de pollution. Sur les 65 unités industrielles que compte la commune d’Akbou, seule Cotitex est dotée d’une station d’épuration (STEP) opérationnelle.

Plus loin, en aval, « d’autres unités industrielles d’envergure, à l’image d’Alfaditex Remila et Cevital, ont des stations d’épuration performantes. Signalons aussi la réhabilitation de celle de Béjaïa ainsi que l’affectation de 200 millions de DA dans le cadre du PSD à la réalisation d’une station de relevage du côté du tunnel de Sidi Abdelkader devant recueillir les eaux usées de la haute ville de Béjaïa », nous fera remarquer le directeur de l’Environnement. En attendant la réalisation des décharges contrôlées projetées et des STEP prévues à Tazmalt, Akbou, Sidi Aïch et El Kseur, les crues hivernales de ce cours d’eau en agonie viendront comme d’habitude à sa rescousse pour déverser toute cette pollution en mer.

Par H. Aït El Djoudi
Source: El Waten du 26/07/2008 http://www.elwatan.com/Pollution-de-l-oued-Soummam-L